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Plan de construction des Frigos ©Les Frigos

Des Contrats Précaires

La SNCF, propriétaire des lieux depuis 1945, autorisa la location d’un premier lot de quinze “surfaces” en 1980. Dès lors, toute une population d’artistes investit cette friche industrielle. Pourtant, dans un bâtiment en partie muré, squatté, en tout cas sinistré, il fallait une bonne dose d’optimisme pour y installer, même en toute légalité, son atelier.

 

En 1985, une agence de gestion immobilière proposa à la SNCF de gérer ce patrimoine, alors destiné à une probable démolition. La respectable institution, dont la vocation n’est pas de louer des ateliers, accepta. Une couche de peinture anéantit une première génération de “graph’”, nés dans la nuit des années de purgatoire. Les premières œuvres de Ben, de Ménager et de beaucoup d’autres disparurent ainsi.

 

Les locaux disponibles trouvèrent preneurs en l’espace de quelques jours. Et comme par hasard, ces locataires se trouvèrent être des entrepreneurs et des créateurs. Lesquels en fait de bail signèrent une convention de location précaire et engagèrent eux-mêmes des travaux conséquents pour transformer les anciens frigos en espaces de vie professionnels.