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Plan de construction des Frigos ©Les Frigos

L’Avenir en Question

Maintenant situé entre la BNF et l’Université Paris 7, les Frigos sont amenés à jouer un rôle à plusieurs facettes en premier plan de ce quartier de l’est parisien en construction. Pour autant les nuages sombres n’ont pas complètement disparus au dessus de ce creuset d’une nouvelle expression. La Ville de Paris a acquis les Frigos au Réseau Ferré de France (RFF) en 1997. Que deviendront les accords d’occupation qui ont été consentis il y a presque 30 ans ?

 

L’opportunité de bénéficier de volumes spacieux et insonorisés, qui ont été rendus lumineux, dans un environnement dégagé situé à Paris intra-muros, à des conditions financières abordables, explique le regroupement naturel de créateurs et d’artisans issus de multiples horizons.

 

Dans ce quartier d’esthétique moderne, la réhabilitation du bâtiment est à l’étude. Comment sera-t-elle gérée ? Quelle architecture sera choisie ? Quelles seront les conséquences sur les activités de production et sur l’accueil ? Devenu réputé par l’inventivité et la force de travail de ses occupants, le lieu est l’objet de toutes les convoitises.

 

Site urbain et culturel unique créé par un travail de fourmi à partir d’une friche industrielle, son caractère ne se compare absolument pas aux projets officiels des communautés territoriales. Lieu de passage intensif, il y était courant d’apposer tag’s et graph’s sur les surfaces autrefois abandonnées. Comment les nouveaux habitants et entreprises du quartier vont-ils aborder cette situation ? Quelles alliances vont être nouées avec les nouvelles entités culturelles et éducatives à proximité ?

Mise à jour en 2023 : les risques d’expulsion deviennent réalité

 

Après de longues années d’incertitude sur leurs intentions nous concernant, la Ville de Paris a envisagé des travaux de rénovation annonçant comme étant à réaliser sur un site non-occupé. Les conventions précaires ne donnant pas de protection, cette évacuation serait possible.

 

Certains locataires en situation délicate seraient les premiers inquiétés, mais aucune date ni procédure n’étaient annoncées dans leur laconique courrier, sinon une étude de terrain qui sera menée par des assistantes sociales.

 

Après trente-six années de présence, il serait légitime que des travaux se fassent – s’ils devaient avoir lieu – mais en maintenant les activités, ou alors en limitant les interruptions. Ceci devra se faire en concertation.