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Plan de construction des Frigos ©Les Frigos

Une cité de créateurs et de producteurs

Ainsi, de ce lieu isolé, apparemment en perdition, naquit un village bouillonnant. Avant de pouvoir travailler dans les lieux, les nouveaux occupants durent s’atteler à une rude tâche : transformer ces locaux vétustes en ateliers opérationnels. Les qualités particulières de la construction apparurent alors. Du béton armé, des briques noires, du liège, encore des briques, encore du liège, encore du béton… Les murs, d’une épaisseur de soixante-dix centimètres environ, offraient une très bonne isolation phonique et thermique, qui surent être utiles dès le départ aux différentes activités présentes.

Les fenêtres furent percées, des cloisons aménagées… Il fallut installer l’eau, l’électricité, les équipements sanitaires, le chauffage, la ventilation… Attaquer les sols au marteau-piqueur pour faire passer une canalisation relevait de l’exploit. Les planchers, formés de dalles assemblées par des joints en liège, peuvent supporter une charge de sept tonnes par mètre carré !… Ceux qui envisagent encore de détruire « le quai » mesureront ainsi l’ampleur de la tâche qui les attendrait alors…

Plusieurs mois de travaux, des tonnes de gravats charriés dans des centaines de bennes, des milliers d’heures de travail fournies – et le temps, pour chacun, de faire connaissance avec ses voisin – ont engendré une véritable métamorphose de cet édifice. Une nouvelle vie commençait pour le 91 quai de la Gare. Pour les Frigos.